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Immobilier : La performance énergétique est un critère essentiel pour 90% des acheteurs français.

Des études récentes montrent que l’intérêt pour la performance énergétique des biens immobiliers s’intensifie parmi les Français et les citoyens européens. Pour baisser leur consommation énergétique et accroître l’efficience de leurs domiciles, une grande partie des personnes interrogées voient les rénovations énergétiques comme une stratégie judicieuse. Toutefois, elles rapportent rencontrer des défis financiers significatifs qui freinent le financement de ces améliorations.

En réponse à la crise énergétique et à l’augmentation des coûts de l’énergie, moderniser les logements est envisagé comme une stratégie clé pour abaisser la consommation énergétique. Des enquêtes multiples montrent qu’une part considérable de la population française, et européenne de manière plus générale, est désireuse de procéder à des améliorations énergétiques dans leurs domiciles. 

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64 % des Français excluent l'idée d'acquérir un bien immobilier qui présente une faible performance énergétique.

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L’importance de la performance énergétique dans l’achat d’un bien immobilier est confirmée par une enquête d’Orpi(1), indiquant que pour 90% des prospects, cet aspect est prioritaire dans leur recherche immobilière. Un tiers des sondés considère même que la performance énergétique peut être un facteur de discussion pour réduire le prix de vente de la propriété. D’autre part, près des deux tiers des participants, soit 64%, excluent catégoriquement l’option d’acquérir une habitation peu performante sur le plan énergétique, souvent désignée sous le terme de « passoire thermique ». 

 

Le président d’Orpi, Guillaume Martinaud, constate que les enjeux énergétiques sont passés d’une simple considération à un véritable critère décisif dans la décision d’achat d’un bien immobilier. Cette mutation, selon lui, est stimulée par les pressions économiques sur les dépenses énergétiques des ménages et un contexte global qui valorise de plus en plus les atouts d’une efficacité énergétique optimale. Ainsi, ce qui pouvait être autrefois perçu comme une préférence légèrement écologique devient aujourd’hui un impératif économique et environnemental dans la quête du logement idéal. 

Un tiers de la population française n'est pas au courant des soutiens financiers disponibles via l'État

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La réticence à engager des rénovations énergétiques chez la moitié des Français s’explique par le flou entourant les aides financières disponibles, d’après les résultats révélés par une enquête d’OpinionWay pour Orpi. En effet, 33% des personnes interrogées admettent ne pas être au courant de ces dispositifs de soutien, essentiels pourtant pour financer de tels travaux. De plus, 41% des sondés signalent l’absence de moyens financiers suffisants pour se lancer dans des rénovations, et seuls 22% voient dans ces aides un avantage qu’ils ont utilisé ou envisagent d’utiliser. 

 


Guillaume Martinaud met en relief que rénover un bien pour améliorer son efficacité énergétique ne permet pas seulement de réduire les coûts d’entretien : cela contribue aussi à préserver, voire à augmenter, la valeur du patrimoine immobilier sur le long terme. D’après les transactions effectuées dans leurs agences, ne pas procéder à ces améliorations pourrait se traduire par une dépréciation de la valeur du bien de 15 à 20%. Il met l’accent sur l’intérêt économique à long terme de ces travaux, même si cela demande une vision à plus longue échéance, et encourage les Français qui en ont les moyens à considérer sérieusement ces investissements. 

Une majorité de 76 % des habitants de l'Europe se prononcent positivement pour les projets de rénovation visant à améliorer l'efficacité énergétique.

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L’étude réalisée par Reclaim Finance avec le soutien de YouGov indique que trois quarts des Européens sont favorables aux rénovations pour augmenter l’efficacité énergétique des habitations. En période de tensions énergétiques, 50% des citoyens européens expriment leur inquiétude quant à leur capacité à payer leurs factures énergétiques ou à chauffer leur logement cet hiver, une préoccupation qui s’accentue chez les ménages les moins aisés, impactant plus de 70% des foyers avec des revenus annuels bruts sous la barre des 15 000 euros. 

 

Le principal défi à la réalisation de ces rénovations énergétiques réside dans leur coût : une grande partie des sondés, 76%, citent les dépenses élevées des rénovations comme un frein majeur, et 36% évoquent l’onérosité des prêts nécessaires à ces améliorations. 

Les résultats de l’enquête révèlent également que 76% des personnes pensent que les gouvernements devraient jouer un rôle beaucoup plus actif en soutenant la rénovation des bâtiments pour combattre la crise énergétique et l’inflation. 

 

Hélène Denise de la Fondation Abbé Pierre déclare : « Le constat est sans appel : la rénovation des habitats est une réponse concrète à la crise actuelle et aux craintes des citoyens européens. La contrainte majeure est d’ordre financier et doit être éliminée par un appui significatif des instances gouvernementales. Cela devrait se traduire par une augmentation des aides financières, une démarche simplifiée pour les obtenir et la disponibilité de prêts à taux nul pour encourager ces rénovations. » 

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