L’Observatoire national de la rénovation énergétique a récemment publié des données concernant la consommation énergétique des habitations ainsi que les tendances en matière de systèmes de chauffage domestiques. Comme attendu, la pompe à chaleur continue de gagner en popularité, soulignant son efficacité et sa préférence croissante parmi les propriétaires soucieux de l’énergie.
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Une diminution de la consommation finale d'énergie
En 2020, le chauffage représente la plus importante consommation d’énergie finale, atteignant 332 TWh. Viennent ensuite les applications spécifiques de l’électricité avec 82 TWh, suivies par l’eau chaude sanitaire qui enregistre 52 TWh. Les besoins en cuisson et en climatisation s’ajoutent à ces chiffres, avec respectivement 26 TWh et 2 TWh. Globalement, la consommation totale d’énergie finale pour cette année s’élève à 494 TWh.
Après une période de déclin depuis 2012, la consommation totale d’énergie finale a connu une augmentation de 3% en 2020. Cette hausse est attribuée à l’augmentation de la présence des ménages chez eux durant la crise sanitaire.
En examinant de plus près la consommation moyenne d’énergie finale dans les résidences principales, on constate que les principaux postes de consommation restent les mêmes. Le chauffage domine avec 10,6 TWh, suivi par les usages spécifiques de l’électricité à 2,6 TWh. Viennent ensuite l’eau chaude sanitaire avec 1,7 TWh, la cuisson à 0,8 TWh, et la climatisation à 0,1 TWh. En moyenne, en 2020, les résidences principales ont consommé 15,8 TWh, contre 17,2 TWh en 2012.
L'essor significatif des pompes à chaleur
Quel est le principal moyen de chauffage dans les logements principaux en France ? D’après les données de l’ONRE, le gaz naturel domine dans le secteur résidentiel, comprenant à la fois les appartements et les maisons. En 2020, il était utilisé dans 41,3% des domiciles, contre 40,8% en 2016.
L’électricité (à l’exclusion des pompes à chaleur) se classe ensuite, étant utilisée dans 30% des ménages (comparativement à 32,4% en 2016). Le fioul domestique arrive en troisième position, présent dans 10,9% des logements, contre 12,4% quatre ans auparavant.
Les pompes à chaleur se démarquent également dans ce contexte. Elles équipent 7% des habitations, avec une présence plus marquée dans les maisons à hauteur de 11,9%. Ce taux a presque doublé en quatre ans, passant de 3,9% en 2016. Leur popularité croissante s’explique en partie par les diverses aides financières fournies par l’État, destinées à favoriser la transition énergétique des logements.
Une diminution des émissions de CO2 observée
Excellente nouvelle ! Les émissions annuelles de CO2 des logements en France montrent une tendance à la baisse. En 2020, elles étaient de 65,6 millions de tonnes de CO2, une réduction notable par rapport aux 76,2 millions de tonnes de 2012. Cette diminution s’explique en grande partie par une réduction de 10 points dans les émissions dues au chauffage au cours de cette période.
En se concentrant uniquement sur les résidences principales, on constate une tendance similaire. En 2020, les émissions moyennes par logement étaient de 2,09 tonnes de CO2, comparativement à 2,60 tonnes en 2012. Ici aussi, c’est principalement l’évolution des systèmes de chauffage qui contribue à cette baisse, avec une diminution moyenne de 0,46 tonnes de CO2 par logement.
La baisse notable des émissions de CO2, notamment grâce à la diminution de la consommation énergétique liée au chauffage, reflète l’impact positif des politiques de transition énergétique et des technologies plus propres comme les pompes à chaleur. Ces tendances encourageantes soulignent l’importance et l’efficacité des efforts continus pour une utilisation plus durable et responsable de l’énergie dans les habitations, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.